Spectacles
« Comment dépasser la représentation ? Au delà de la démonstration, faire la monstration ? Comment combler le vide entre les mots, entre les catégories ; le vide entre soi-même et soi-même ? Mettre en scène, remettre en scène. »
« J’explore les interstices entre les formes. Je tente la déconstruction. Or, pour tout dire : je suis une metteure en scène. Non pas parce que, effectivement, je fais du spectacle devant public mais, parce que tout geste créatif se révèle être une mise en scène. »
Les robes
« Je suis une fille, qui plus est, une performeure. Dès mes premières expériences sur scène j’ai pris l’habitude de me concocter des costumes et faire parler quelques accessoires. Il s’agit maintenant, plus que de présenter des poèmes, de présenter les alentours qui y sont associés. Je souhaite non pas seulement performer mais raconter, par le biais de vêtements à longue portée.
Les Robes est une mise en abime de ma pratique par la présentation de ma garde-robe poétique. Les Robes c’est la rouge, lascérée; c’est la blanche de fillette expressionniste; c’est celle de princesse trash; ou celle brillante aux découpes des années cinquante; c’est aussi le maillot rayé qui me donne des airs de miss monde; c’est la robe de fille d’honneur qui accouche de fatrasies; et encore ».
Première présentée à la Maison des arts de la parole en novembre 2014
http://maisondesartsdelaparole.com/
Critique : https://maisondesartsdelaparole.wordpress.com/2014/11/24/vestimentairement-votres/
VI_DE_DI_EU
Spectacle expérimental de poésie créé en 2012
C’est la nuit. Une nuit d’insomnie. Une fillette ne dort pas, elle entend parler de mort, ses yeux ouverts à l’écran. Elle se lève, le lit devient une table, un écran, un escalier. Elle voudrait dire. Les voix d’hommes sont-elles siennes? Elles creusent une montagne à l’envers, une marge entre poésie et philosophie, un long soliloque polyphonique ; une fosse aux questions-fauves. La nuit, il faut parfois domestiquer l’éveil pour faire face au jour des réponses sauvages.
Avec la complicité du philosophe Claude Lévesque (1928-2012) et les voix des poètes Antonin Artaud, Carl Bessette, Achille Chavée, CéZure, Alain Dantinne, Jean Désy, Edmé Étienne, Pilote the Hot, Pierre Lavallée, Serge Pey, Alix Renaud, Vincent Tholomé.
Court extrait ci-bas (36 sec.) de la présentation lors du Festival du Printemps des poètes, à Québec le 14 mars 2012
Photos : Renaud Philippe Montage vidéo : Marco Dubé
Extrait de 3 minutes et vidéo intégrale disponibles sur demande
VOYAGE VOYAGE
VOYAGE VOYAGE consiste en une présentation multidisciplinaire. Le spectacle s’appuie sur des textes inédits et des écrits rédigés à la suite de divers périples. Élargissant l’idée générale du «voyage», il pose une réflexion sur le tourisme, la mondialisation, le déracinement et la vie. Formellement, il s’agit d’un stand-up, c’est-à-dire d’un monologue poétique d’une durée d’une heure. Les éléments scéniques sont épurés : un globe terrestre et un sac à dos avec quelques objets appuient la performance ainsi qu’un écran. Plus de 150 dessins issus de carnets de voyage et d’autres cahiers sont projetés au cours du spectacle ainsi que des dessins animés et des vidéos. Des images vidéo live sont intégrées. Les textes et sujets sont variés. Poésie inventaire, vidéos documentaire ou d’animation, chants ou récits : ils passent de la critique sociale à une dimension personnelle. C’est, au final, la métaphore de la vie comme voyage qu’ils dessinent.
Principale performeure et récitante, Hélène Matte est accompagnée de l’artiste audio Simon Elmaleh qui assure la réalisation sonore, et de Marco Dubé, vidéomestre.
Présenté à Québec en 2007, au Carrefour littéraire de Lévis en 2008 et au Printemps des poètes de Québec en 2010. Certains vidéos et des dessins animés du spectacle se retrouvent dans le livre-DVD Lever du jour sur Kinshasa.
Chansons dégoulinantes et poèmes acculés au pied du mur
Chansons dégoulinantes et poèmes acculés au pied du mur est un projet de publication audio doublé d’un spectacle. Présenté à Québec une première fois en 2003, le projet a été vu à Vancouver, Montréal (Festival Vue sur la Relève) et Québec (Manif d’art 2006) sous une variété de formes. Il consiste en une série de tableaux performatifs sur autant de poèmes scandés, chantés ou préenregistrés sur bandes sonores ou vidéos.
Les Chansons dégoulinantes sont plus classiques par leurs formes et leurs thèmes sentimentaux. Chansonnettes ou mélopées, elle versent dans la parodie du mal d’amour ou de la sensiblerie féminine, elles sont « parodisiaques ». Les Chansons dégoulinantes concernent l’espace privé. Par leur rapport à l’intériorité, elles frôlent le monde du rêve. Quant à eux, les poèmes acculés au pied du mur s’intéressent à l’espace public et supposent l’utopie. Textes de critiques sociales, ils s’articulent dans la parole. Les Chansons dégoulinantes et poèmes acculés au pied du mur revendiquent et dénoncent mais, au-delà de l’idéologie, ils ont le caractère d’un aveu : celui du temps, de la fragilité et du corps.
Le spectacle comprend essentiellement une présence sur scène, sous forme de textes récités et de performances. Tableaux vivants, danse buto, manipulations d’accessoires : les performances disparates prodiguent une dimension ludique au spectacle. Manger comme une ogresse ; lancer des pelotes de laines rouges de part et d’autres de la salle durant la pièce sur le syndrome prémenstruel ; faire des « push-up » durant une pièce antimilitariste ; « zapper » le public pendant Le commun des martyrs ou encore ; avoir une immense boule de papier chiffonné sur la tête durant le poème Papier ; ouvrir et fermer un accordéon sans faire jouer une note pour seulement en faire sortir le souffle pendant que les phrases lumineuses de Demain Delà apparaissent et disparaissent à l’écran ; voilà quelques exemples des actions entreprises sur scène.
Principaux collaborateurs : David Nadeau Bernatchez, Félix-Antoine Bérubé, Julie Pichette et Julie Picard
Voir section « Poésie orale » pour entendre quelques morceaux choisis